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Vous faites face à un litige impliquant des biens immobiliers, des successions, des divisions de patrimoine ou encore  des expropriations? L’évaluation pour règlement de litige intervient dans tous les cas de conflit où la valeur d’un bien est contestée. Pour mieux comprendre son déroulement, voici un guide complet sur ce type d’évaluation.

Règlement de litige : définition et objectif

L’évaluation dans le cadre d’un litige consiste à déterminer la juste valeur d’un bien immobilier ou d’un actif pour résoudre un conflit. Elle peut être demandée par un tribunal, un avocat, une institution ou l’une des parties impliquées dans un différend. Son objectif principal est d’établir une valeur claire et objective pour aider à la prise de décisions juridiques ou à la résolution de désaccords.

Quand est-ce que l’évaluation intervient?

L’évaluation pour règlement d’un litige peut intervenir dans l’une ou plusieurs des situations suivantes :

  • Divorce ou séparation : répartition des biens matrimoniaux ou évaluation des biens pour les pensions alimentaires.
  • Successions : déterminer la valeur des biens lors de l’héritage, particulièrement lorsqu’il y a des contestations entre héritiers.
  • Expropriation : bien acquis par une entité publique (gouvernement, municipalité) pour des raisons d’utilité publique, l’évaluation permet de déterminer la compensation juste pour le propriétaire.
  • Partage de biens entre associés ou actionnaires : dissolution d’une entreprise ou d’une vente des parts.
  • Vices cachés ou malfaçons : estimer la perte de valeur d’un bien suite à la découverte d’un vice caché ou à des défauts de construction.
  • Litiges commerciaux : conflits liés à des transactions commerciales immobilières, des baux, ou des réclamations de dommages.

Qui réalise l’évaluation ?

L’analyse de règlement de conflit doit être réalisée par un évaluateur agréé au Québec, membre de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec (OEAQ). Ces experts sont formés pour agir de manière impartiale et produire des rapports admissibles en cour.

Exemple : désaccord sur l’estimation d’une maison dans le cadre d’une succession

Lorsque des héritiers sont en désaccord sur l’estimation d’une maison, une évaluation impartiale peut aider à régler le différend. En effet, l’intervention d’un évaluateur agréé permet d’établir la valeur marchande précise du bien, offrant une base claire et objective pour répartir équitablement l’héritage. Ce processus peut aussi éviter des conflits prolongés en fournissant un rapport détaillé admissible en cour, servant de référence neutre pour toutes les parties.

Caractéristiques d’une évaluation dans un litige

L’évaluation dans un contexte de litige présente certaines particularités :

  • Impartialité : l’évaluateur doit rester neutre et respecter les normes éthiques et professionnelles de son ordre.
  • Rapport détaillé et admissible en cour : le rapport d’évaluation doit être extrêmement rigoureux, car il pourrait être utilisé comme preuve devant un tribunal. Il doit donc inclure tous les éléments pertinents qui justifient la valeur estimée.
  • Présence en cour : l’évaluateur peut être appelé à témoigner en cour afin d’expliquer ses conclusions et répondre aux questions des avocats ou du juge.
  • Rigueur accrue : contrairement à une simple évaluation pour financement, où les conclusions ne sont généralement pas remises en question, une évaluation dans le cadre d’un litige peut faire l’objet de contre-expertises, donc elle doit être particulièrement rigoureuse.

Processus d’analyse en vue de régler le litige

  1. Analyse préliminaire : l’évaluateur commence par analyser les faits et les demandes spécifiques des parties impliquées. Cela inclut la nature du litige, les documents fournis, et les objectifs de l’évaluation.
  2. Inspection de la propriété : comme pour toute évaluation, l’évaluateur inspecte la propriété pour évaluer son état physique, ses caractéristiques, ainsi que son emplacement.
  3. Collecte de données : l’évaluateur recueille des informations sur le marché immobilier, les ventes comparables, et les coûts associés au bien.
  4. Analyse juridique et économique : l’évaluation de règlement d’un litige inclut souvent une analyse plus approfondie du contexte juridique et économique du bien (conditions du marché, réglementations locales, etc.).
  5. Rédaction du rapport d’évaluation : ce rapport doit être détaillé et inclure des sections comme l’identification du problème, les approches utilisées, les conclusions et les justifications.

Méthodes d’évaluation utilisées

Les méthodes employées pour une évaluation de règlement de litige sont similaires à celles d’une évaluation classique, mais avec une attention plus particulière aux détails et à la justification des choix. Les principales méthodes incluent :

  • Méthode de comparaison directe : compare la propriété avec des biens similaires récemment vendus.
  • Méthode du coût : évalue la valeur de la propriété en tenant compte du coût de remplacement ou de reproduction moins la dépréciation.
  • Méthode des revenus : utilisée pour les immeubles à revenus, elle se base sur les revenus générés par la propriété.

Coût d’une évaluation dans un litige

Le coût d’une évaluation dans le règlement d’un litige est généralement plus élevé que celui d’une évaluation classique, en raison du niveau de détails requis et du temps nécessaire pour la préparer, surtout si l’évaluateur doit témoigner en cour.

Les honoraires varient selon la complexité du dossier, la taille du bien et le type de litige. Cela peut aller de quelques centaines de dollars à plusieurs milliers, notamment si des contre-expertises ou des témoignages sont nécessaires.

Le rôle de l’évaluateur en cour

Dans un litige où la valeur d’un bien est contestée, l’évaluateur peut être appelé à agir comme expert. Cela implique qu’il peut déposer un rapport d’expertise qui sera soumis à l’appréciation du juge. Il peut également témoigner pour expliquer les conclusions de son rapport, répondre aux questions techniques, et clarifier les méthodes utilisées,

Dans certains cas, les deux parties peuvent engager leurs propres évaluateurs et le tribunal devra trancher entre différentes opinions d’experts.

Contre-expertise

Lors d’un litige, il n’est pas rare que l’une des parties conteste l’évaluation soumise par l’autre partie. Une contre-expertise peut alors être demandée, ce qui signifie que chaque partie présente son propre rapport d’évaluation. Le tribunal peut, dans certains cas, nommer un troisième expert pour trancher.

Expropriation et évaluation

L’expropriation est un contexte particulier de litige où l’évaluation joue un rôle crucial. En cas d’expropriation, l’évaluateur doit non seulement évaluer la valeur marchande du bien, mais aussi prendre en compte les préjudices subis par le propriétaire (perte de revenus, relocalisation, etc.). La compensation financière versée au propriétaire sera basée sur cette évaluation.

Un processus méticuleux pour régler les litiges

L’évaluation de règlement d’un litige au Québec est un processus rigoureux qui nécessite l’intervention d’un évaluateur agréé, capable de fournir une estimation impartiale et précise de la valeur d’un bien. Ce type d’évaluation est essentiel pour garantir une résolution équitable des différends devant les tribunaux.

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