Blogue REER et retraite

Le report de l’impôt sur les REER (Régime enregistré d’épargne-retraite) et les RPAC (Régime de pension agréé collectif) au Québec est une stratégie financière importante pour planifier et maximiser vos économies de retraite. De plus, en cotisant à l’un ou plusieurs de ces régimes, vous pouvez  réduire votre facture d’impôt à chaque déclaration.

Pour mieux comprendre le retour d’impôt sur le REER et RPAC, EB Conseil Fiscal vous propose un guide complet sur ce sujet.

Qu’est-ce que le report de l’impôt ?

Le report de l’impôt sur les REER et les RPAC signifie que les revenus gagnés dans ces régimes ne sont pas imposés immédiatement. Vous pouvez cotiser à votre REER ou à votre RPAC avec vos revenus avant impôt, et ces cotisations sont déductibles de votre revenu imposable pour l’année en cours.

L’impôt sur RPAC ou REER et sur les gains d’investissement qu’ils génèrent est différé jusqu’au moment où vous retirez les fonds du régime, généralement à la retraite.

REER, RPAC et impôts

Retour d’impôt et REER

Le   est simple. Lorsque vous cotisez dans un REER, votre impôt baisse ! En effet, le montant cotisé est déductible de votre revenu imposable. Chaque année, le calcul du retour d’impôt se fait selon votre revenu. Vous pouvez cotiser jusqu’à 18% de votre revenu gagné l’année précédente, jusqu’à un maximum établi par le gouvernement fédéral. Les droits de cotisation inutilisés peuvent être reportés à des années futures.

Ensuite, les revenus de placement (intérêts, dividendes, gains en capital) dans un REER croissent à l’abri de l’impôt jusqu’au moment du retrait. Lorsque vous retirez des fonds de votre REER, le montant retiré est ajouté à votre revenu imposable pour l’année du retrait, et vous payez de l’impôt en conséquence.

RPAC

Le RPAC est un régime de pension collectif introduit pour les travailleurs autonomes et les employés d’entreprises qui ne disposent pas d’un régime de pension. Les cotisations peuvent être faites par l’employeur, l’employé, ou les deux.

Comme pour les REER, les cotisations au RPAC sont déductibles d’impôt, et les fonds accumulés dans le régime croissent à l’abri de l’impôt jusqu’au retrait.

Quels sont les avantages du report de l’impôt ?

  • Économies d’impôt immédiates : en cotisant à un REER ou à un RPAC, vous bénéficiez d’économies d’impôts immédiates. Vous réduisez votre revenu imposable pour l’année en cours, ce qui diminue immédiatement l’impôt que vous devez payer.
  • Croissance accélérée : l’argent dans ces régimes croît à l’abri de l’impôt, ce qui peut accélérer la croissance de vos économies de retraite grâce à l’effet de la capitalisation.
  • Imposition différée : l’impôt est payé uniquement lorsque vous retirez des fonds, ce qui vous permet de différer l’impôt à une période où vous pourriez être dans une tranche d’imposition inférieure, par exemple à la retraite.

Impôts sur les REER et RPAC en cas de retrait

Lors du retrait de fonds d’un REER, que ce soit sous forme de somme forfaitaire, de paiement régulier ou lors de la conversion en FERR (Fonds enregistré de revenu de retraite), le montant retiré est ajouté à votre revenu imposable pour l’année. Des retenues d’impôt à la source s’appliquent également.

Les retraits du RPAC sont imposés de la même manière que ceux du REER. Lorsque vous commencez à recevoir des prestations du RPAC, ces montants sont inclus dans votre revenu imposable.

Combien retirer de REER pour sauver de l’impôt à la retraite ?

Une fois à la retraite, vous devez obligatoirement convertir votre REER en FERR, ou en acheter une rente, avant la fin de l’année où vous atteignez 71 ans. Une fois converti en FERR, vous devez commencer à retirer un montant minimum chaque année. Ces retraits sont imposables, mais vous pouvez gérer vos retraits pour minimiser votre impôt.

De plus, si vous avez un conjoint ou une conjointe, vous pouvez fractionner le revenu de pension. Cela signifie redistribuer jusqu’à 50 % du revenu de pension admissible au conjoint à plus faible revenu pour réduire l’impôt global à payer.

Retraits de cotisation : quel impact sur les prestations gouvernementales ?

Lorsque vous atteignez l’âge de la retraite, vous pourrez être admissible au  (SRG) et à la pension de Sécurité de la Vieillesse (SV).

Les retraits du REER ou du RPAC peuvent affecter votre admissibilité aux prestations comme le Supplément de revenu garanti, car ces retraits augmentent votre revenu imposable. De plus, si votre revenu annuel dépasse un certain seuil, vous pourriez devoir rembourser une partie de votre SV.

Obtenez des conseils pour minimiser l’impôt sur les REER et RPAC

Vous l’avez compris, le report de l’impôt sur les REER et les RPAC au Québec est une stratégie puissante pour épargner pour la retraite tout en bénéficiant d’économies fiscales immédiates. La clé réside dans une planification minutieuse des cotisations et des retraits pour maximiser les avantages fiscaux et minimiser l’impôt payé à la retraite.

Pour tirer le meilleur parti de ces régimes, nous vous recommandons de :

  • Planifier des retraits stratégiques pour minimiser l’impôt total payé sur vos économies de retraite. Par exemple, retirer des fonds pendant des années de faible revenu peut réduire votre impôt global.
  • Maximiser l’avantage fiscal en cotisant régulièrement, en utilisant pleinement vos droits de cotisation, et en reportant les cotisations inutilisées dans les années futures où votre revenu est plus élevé.

Vous aimeriez discuter des meilleures stratégies d’épargne et de retrait ? Contactez nos comptables fiscalistes pour parler de votre situation !